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Samedi 12 mars 2022
"Demain l'abeille" en pays de Mortrée, Orne
Cela faisait deux années que l'Association CINETRACTION avait programmé notre documentaire.
" Tous les 2è et 4è vendredis de chaque mois, une projection de film est proposée dans une commune différente. Chaque film est suivi d’une discussion, puis la soirée se conclut par une collation, durant laquelle l’échange peut se poursuivre autour d’un verre de cidre et de produits locaux. Chaque soirée est à prix libre : tout un chacun peut participer à son gré !..."
La pandémie étant passée par là, la projection suivie d'un débat a pu enfin avoir lieu devant une cinquantaine de personnes dans la salle communale de Saint-Hilaire-la-Gérard près de Sées. Comme souvent, les échanges avec le public ont été fructueux. Merci encore aux projectionnistes bénévoles pour la qualité de la projection et bien sûr à Patrick et Marylène Avenel pour leur accueil chaleureux et leur engagement dans ce beau projet rural associatif.
Précisons que la recette de la soirée servira à financer une action de solidarité envers des réfugiés ukrainiens.
Lundi 2 décembre 2019
De Saint-Aubin le Cauf à Châtillon-en-Vendelais
On pourrait croire que nos « newsletters » se suivent et se ressemblent, voire même qu’une certaine monotonie se dégage des soirées-débats organisées autour des projections de « Demain l’abeille, la dette humaine ». Certes, il s’agit toujours d’évoquer les rapports compliqués entre apiculture et agriculture, de présenter la situation actuelle le plus clairement possible et d’échanger les points de vue.
Mais quand on les vit « de l’intérieur », ces soirées où Jean-Yves joue bien volontiers le rôle de co-animateur, on sait qu’elles sont toutes différentes, et toutes éclairantes. Les deux derniers exemples, à Saint-Aubin le Cauf près de Dieppe (on pourrait dire « chez nous ») ou à Châtillon-en-Vendelais, en Ille et Vilaine (chez nos voisins bretons), jeudi et vendredi derniers, en sont une bonne démonstration.
C’est par l’intermédiaire de Marc Fourneaux, l’apiculteur qui témoigne des activités du Groupement Sanitaire des Abeilles dans notre documentaire, que la soirée organisée par l’Office du Tourisme des falaises du Talou a pris place dans la programmation des « journées du Développement durable ». Marc et Christophe Gautier ont pu répondre à la curiosité du public, et aux questions pointues des spectateurs. Mais au-delà, et sans doute grâce au travail préparatoire de communication d’Aurélie Letierce, l’assistance était notoirement composée de beaucoup d’élus, de Madame la Maire de Saint-Aubin le Cauf aux élus responsables des bassins versants ou des syndicats d’eau de la Région, des structures communautaires, etc. Nous, à Beaubec Productions, nous pensons que ces élus ruraux, de proximité, sont les chaînons indispensables d’une évolution positive des pratiques agricoles. A travers tous nos films, ce sont eux que nous souhaitons, aussi, toucher. C’est dire combien la soirée a répondu à nos attentes…
En Bretagne, ce fut autre chose, de différent, mais tout aussi passionnant. D’abord, la soirée s’inscrivait dans la programmation d’un festival de documentaires ruraux, comme ceux de Nannay ou de Caméra des Champs où nous avons déjà été sélectionnés : et ces sélections, qui nous confortent dans notre travail et nous apportent une reconnaissance bienvenue, sont des gages pour nous de la pertinence de notre travail …
Mais si le festival « Ciné Campagne » de Châtillon-en-Vendelais, près de Vitré, s’inscrit dans ce courant de la ruralité et l’environnement, il est cependant, beaucoup plus qu’ailleurs, résolument tourné vers le monde paysan. Ce public est difficile, d’habitude, à mobiliser, et pour cause. L’agriculture conventionnelle, que nous le voulions ou non, est pointée du doigt dans des films comme les nôtres. Mais cependant, si « Demain l’abeille... » a pris place dans la sélection, c’est sans doute que nous n’y apportons pas d’échafaud sur la place publique, ni ne confisquons la parole, mais au contraire, cherchons à l’ouvrir. Les débats à Châtillon ont été, en ce sens, exemplaires : les agriculteurs présents ont fait part de l’amertume qu’ils ressentent à se voir désignés comme «coupables» par «l'agri-bashing» actuel, avec ses exagérations. Certes, nous, à Beaubec Productions, participons pleinement au mouvement des Coquelicots ! Mais il est vrai qu’en dialoguant avec les agriculteurs bretons, Jean-Yves a dû bien préciser son propos : il est impératif de ne pas se tromper de cible, ni d’un côté, ni de l’autre. Ce ne sont ni les « écologistes bobos » ni les « exploitants agricoles dédaigneux de la nature » qu’il convient d’opposer en un combat forcément stérile. Notre credo est d’arriver, par le dialogue et la recherche commune de solutions, à avancer ensemble…
La soirée en a été un bon exemple. Le public y était nombreux, près de 80 personnes, les conditions de projection étaient absolument idéales. Puis la parole a circulé, Dominique et son épouse, apiculteurs locaux passionnés ont su répondre avec pédagogie aux multiples questions des spectateurs, et puis on a refait le monde : il faut dire aussi que le responsable des débats organisés au cours du festival, Roland, est un animateur-né : distribuant la parole et faisant naître des dialogues fructueux, soucieux d'apaiser les tensions sans édulcorer les enjeux et les contradictions. Eleveur à la retraite, connaissant parfaitement le milieu agricole, donc légitime auprès du monde paysan, il est un bon représentant de l’équipe entière de ce festival si spécifique, qui multiplie les animations toute l’année et propose des programmations pertinentes et pointues (ceci dit en général, hein, bien au-delà de nos propres petites productions documentaires ! ). Jean-Yves a pris grand plaisir à prolonger son séjour près de Vitré. Il a découvert des films comme « Les héritiers de la terre », « Vachement Normande », ou les émouvants « Portraits de Mellionnec »)..., rencontré des passionnés de culture bretonne comme Bernard, a profité de l’accueil de Roland et Jacqueline, de l’hébergement chaleureux de Jean et Solange.
Et s’en est retourné, comme à chaque fois, avec une motivation renouvelée, qui lui fait oublier la fatigue du voyage pour ne plus laisser de place qu’aux souvenirs des multiples rencontres et échanges que notre film fait naître… Car, et c’est la leçon que nous tirons des projections de cette semaine, les soirées se suivent, et ne se ressemblent pas !
Lundi 25 novembre 2019
Demain l'abeille... en Basse-Normandie : c'était à Sées...
Samedi 23 novembre, dans le cadre de son assemblée générale, l’Union Apicole Ornaise (UAO) a sollicité Beaubec Productions pour une projection de son dernier documentaire sur l’abeille à Sées, tout près d’Alençon.
Une bonne centaine d’apiculteurs a assisté à la séance du film qui s’est prolongée par un débat très fructueux. Les questions étaient toutes d’un haut niveau car c’est un public averti et formé à l’apiculture qui avait fait le déplacement. On a parlé insémination, élevage de reines, récolte de pollen et techniques apicoles.
Nos amis apiculteurs Ornais rencontrent les mêmes problèmes que leurs collègues de Haute Normandie. La partie du film sur l’abeille noire a suscité un intérêt tout particulier car l’UAO par l’intermédiaire de son "CETA abeille Noire" est très impliquée dans la préservation de cette race locale.
Merci à Christophe Gauthier d'avoir relayé Beaubec Productions pour cette manifestation.
Mercredi 23 octobre 2019
Dieppe : un Drakkar sinon rien !
Nos abeilles ont pris le bateau près de Dieppe, ce mardi 22 octobre : le service communication de la ville de Dieppe avait en effet organisé une soirée-débat au cinéma Le Drakkar, à Neuville-lès-Dieppe.
Et, ce fut une réussite, même si les élus dieppois présents furent fort peu nombreux, à l'exception de la première adjointe et des deux élus verts. Qu’importe : le débat fut, comme à chaque fois, très animé. Un spectateur d’origine turque a même offert à tous les spectateurs de goûter un rayon de miel provenant de ses ruches… Et les questions sont allées bon train, émanant de la quarantaine de spectateurs présents.
Nous voudrions tellement, à Beaubec Productions, que la prise de conscience qui se manifeste partout – et les soirées-débats autour de notre film sont là pour en témoigner – débouche sur des mesures concrètes de respect de la nature ! Mais, à voir la désaffection des élus lors des manifestations comme celle-ci, où pourtant des questions comme l’articulation entre projets d’urbanisme et sauvegarde des arbres ont eu le mérite d’être posées, nous sommes encore loin de la sortie du tunnel…
Que cela ne nous empêche surtout pas d’avancer : la prochaine soirée se déroulera à l'AG du Syndicat Apicole de l'Orne, Christophe y animera le débat...
Mardi 22 octobre 2019
Demain l'abeille... poursuit sa route
Le succès de notre dernier documentaire « Demain l’abeille : la dette humaine » ne se dément pas, amenant Jean-Yves, le réalisateur, à multiplier les animations lors des soirées-débats.
Animation et rencontre fructueuse avec Patrick, apiculteur passionné à La Trinité de Réville, échange avec les élèves du lycée Jacques Prévert à Pont-Audemer, débat passionnant à Val-David, convivialité à Rai... Merci aux organisteurs et aux apiculteurs passionnés qui ont contribué au succès des débats.
Mercredi 28 août 2019
Un festival qui porte bien son nom...
Il ne faut pas croire que la vie de documentariste, même non professionnel, se déroule toujours comme dans un rêve, loin de là ! Il y a de grands moments de lassitude (vers la vingtième heure de dérushage, tenez), et quelques moments de solitude, aussi (quand une soirée-débat ne rassemble qu’une poignée de spectateurs, par exemple…) : des traversées du désert, donc.
Mais heureusement, il y a aussi des oasis. Et les plus formidables de ces oasis, pour des documentaristes comme ceux de Beaubec Productions, sont les festivals organisés un peu partout, et qui rassemblent, pour un week-end ou une semaine, une sélection de films d’un côté, et des spectateurs attentifs de l’autre.
Ainsi, le festival si bien-nommé « les Conviviales » de Nannay, dans la Nièvre, entre Loire et Morvan, a programmé notre film documentaire «Demain l’abeille : la dette humaine» - et ça a été l’occasion pour nous de côtoyer toute la formidable équipe de bénévoles qui, depuis 19 ans tout de même, organise les séances, fournit les hébergements et l’intendance, s’occupe de la promotion et rassemble tout un public de fidèles qui peuvent profiter à fond d’un programme aussi riche que varié : merci donc du fond du cœur à Bernard, Jérémie, Lucie, Frédéric aux autres bénévoles !
Il y a à Nannay des films d’auteur, des documentaires sur la ruralité, des artistes en résidence, du théâtre… Et bien sûr, le tout sur une placette de ce village de 120 habitants, dans une bienveillance chaleureuse et si communicative. Autant vous dire que le vin de Sancerre y est apprécié, que la grande table accueille des convives heureux, et que la buvette est ouverte à tous.
L’équipe de Beaubec Productions s’y est sentie si à l’aise, les rencontres ont été si fructueuses, le visionnage des films proposés là si enrichissant, qu’elle était à Nannay tout comme un poisson est dans l’eau : avec aucune envie d’en sortir !
Il a bien fallu partir pourtant, dès le lundi matin (nous serions bien restés toute la semaine !). Mais nous connaissons désormais le chemin, et, sélectionnés ou non, nous avons bien l’intention de revenir un jour, en toute convivialité, à Nannay !
Jeudi 27 juin 2019
Des abeilles et une sacrée vitalité en Mayenne
L'équipe de Beaubec Productions avait envoyé un unique représentant : Jean-Yves le réalisateur, qui a donc vécu ces trois derniers jours, lundi, mardi et mercredi, en "immersion totale" dans le département de la Mayenne.
Trois projections ont en effet été successivement programmées, trois soirs de suite : quelques soixante-dix spectateurs à Evron, une soixantaine à Gorron, et enfin Mayenne, où la centaine de spectateurs remplissait toute la salle.
Les trois débats qui ont suivi les projections ont été passablement différents les uns des autres, certains plus "technique apicole" que d'autres, plus politiques. Mais grâce à Jean-Charles l'apiculteur professionnel du cru, passionné qui a réponse à tout et à Jean-Yves qui replaçait le film dans son contexte, les spectateurs ont, du moins nous le croyons, été vraiment réceptifs et intéressés. Des contacts ont d'ailleurs été pris ici ou là...
Une fois de plus, il convient de remercier particulièrement les organisateurs : les bénévoles de la "Jeune Chambre Economique de Mayenne" (non, il ne s'agit pas d'un club issu d'une école genre sup' de Co, mais d'une structure qui veut allier citoyenneté et avenir responsable) qui, avec "Atmosphères 53", la structure de programmation des cinémas de la région, avaient mis en place tout ce qu'il fallait pour assurer le succès de ces soirées. Et au passage, procurer à Jean-Yves un accueil chaleureux, particulièrement grâce à Solenne, qu'il convient de remercier de tout coeur.
En sillonnant ainsi le pays à l'occasion de la diffusion de notre film, Jean-Yves peut d'ailleurs constater que le dynamisme et la vitalité de certaines zones rurales sont plus développés ici, que là. Certes, "nul n'est prophète en son pays", et nous aurions tort de nous plaindre, vu le bon accueil que nous recevons partout. Mais enfin la ruralité, dans l'ex-Haute-Normandie, souffre peut-être de sa trop grande proximité avec les fortes cités du Havre ou de Rouen voire de Paris : est-ce pour cela que l'on a l'impression que l'offre culturelle, dans un département beaucoup plus rural et isolé comme la Mayenne, est cependant plus fournie, plus riche, en un mot plus vivante que dans notre pays de Bray ?
Ce n'est certes surtout pas un reproche pour tous nos amis brayons, notamment tous ceux qui, dans leurs associations et leurs structures, font "bouger les choses". Mais nous exprimons simplement comme l'ombre d'un regret : à quand, à Forges-les-Eaux, une médiathèque aussi splendide que celle de Lassay-les-Châteaux ? A quand, dans la boutonnière, des structures aussi dynamiques qu'Atmosphères 53, la JCE de Mayenne, ou encore le CCTES27 et l'Espace des Deux Rives de Louviers-Pitres, en Seine-Eure ?
En tout cas, voici l'été arrivé. Les abeilles, outre leurs fléaux "ordinaires", doivent affronter en 2019 une année terrible (printemps précoce et pluies glaçantes, suivis de canicule) : puissions-nous tous ensemble arriver à concrétiser cette grande vague d'intérêt et de prise de conscience, dont nos soirées-débats sont les témoins, et ainsi protéger nos si indispensables insectes...
(et merci encore à Pascale, Patrice et Augustin pour leur amical hébergement !)
Mercredi 19 juin 2019
Soirée chaleureuse et militante au Val de Reuil
Mercredi 12 juin 2019
Une journée plein d'abeilles : Beaubec Productions se démultiplie
Samedi 1er juin 2019
Rencontre au festival les Extraverties
Ce vendredi 31 mai, notre film était programmé dans le cadre des animations de l'Eco-village à Pont d'Ouilly en Suisse normande. Malgré une projection bien peu lumineuse, une trentaine de personnes étaient présentes, dont Sandrine du S.A.H.N. qui nous avait fait la surprise. Et grâce à la présence d'Adrien Guillemot, jeune apiculteur du Calvados et de Claudine Joly, présidente du Comité Régional pour la Protection et l'Aménagement de la Nature en Normandie (C.R.E.P.A.N.), le débat fut fort instructif et parfois passionné.
Lundi 20 mai 2019
Retour de festival
C'est peu de dire que nous sommes contents. Car même si notre documentaire n'a pas été primé au festival Caméra des Champs de Ville-sur-Yron en Lorraine, rien que le fait d'avoir été sélectionné avec 15 autres films empreints de générosité et d'humanité est un très beau cadeau. Merci donc à Luc Delmas pour la pertinence de ses choix. Merci aussi à Sandrine Close pour son accueil, à Maud et Sébastien les hôtes de Jean-Yves et à tous les bénévoles du village qui l'ont nourri et choyé pendant 3 jours. Merci enfin pour la richesse des débats, la qualité des échanges et le partage avec les autres réalisateurs. Longue vie au festival Caméra des Champs !
Pour voir le palmarès 2019, cliquez là !
En savoir plus sur les 2 films primés ex-aequo, "Déplacer les montagnes" et "Ni les femmes ni la terre "
Jeudi 25 avril 2019
Les abeilles et la curiosité au Muséum du Havre
C'était la première fois de ma vie que je regardais un film avec, juste au-dessus de moi, effleurant mes cheveux, les pattes griffues d'un crocodile, et je devais me pencher un peu pour voir en entier les images de DEMAIN L'ABEILLE : LA DETTE HUMAINE qui étaient projetées à la même hauteur que les formidables dents du carnassier. Or, je dois bien l'avouer : si je suis prête à plaider sans fin la cause animale en général, le crocodile, en particulier, ne m'est pas forcément sympathique, et j'apprécie qu'il y ait entre lui et moi une certaine distance...
Mais l'équipe de Beaubec Productions devait se serrer sur "le banc du crocodile", le long du mur de la salle de projection du Muséum du Havre, et laissait les places assises au public venu assister au "CURIEUX MARDI" dédié à l'abeille, en complément de l'exposition apicole qui va se dérouler jusqu'en novembre 2019. Les spectateurs (et la salle était pleine comme un oeuf) étaient donc assis en compagnie de requins, de squelettes de dauphins, de loups empaillés, d'un ours blanc un peu jauni ma foi, et de tout un tas de bestioles dont un hominidé échappé d'un cours d'anatomie et balançant son squelette à l'entrée de la salle, histoire sans doute de dire bonjour...
C'était épatant ! Certes, les muséums ("muséum d'histoire naturelle" est un pléonasme, car le mot "muséum" n'est consacré qu'à histoire naturelle) ont bien évolué depuis les anciens "cabinets de curiosités" qui proposaient à l'étonnement du public des répliques empaillées des espèces animales. Et les savants d'aujourd'hui entremêlent plusieurs disciplines, de la zoologie certes mais aussi de l'écologie voire même de l'anthropologie, plutôt que de recourir, comme avant, à la seule description morphologique et à l'anatomie des bêtes !
Mais il était bien amusant de projeter notre film au milieu de tels témoignages de la "biodiversité", et je pensais à Jean-Henri FABRE, le grand entomologiste qui a lui aussi, par ricochet, contribué à l'évolution des musées d'histoire naturelle. C'est en effet lui, le premier, qui a remis en cause la façon d'étudier les insectes. C'est lui qui a démontré qu'il n'était pas pertinent de classer et reclasser, de distinguer les insectes à l'aide de détails infimes, du nombre de segments de pattes aux bandes de couleur différentes, et surtout qu'il ne servait à rien d'épingler les cadavres des mouches, hyménoptères et autres papillons, à l'infini, dans des collections enfermées dans des armoires. C'était le mode de vie, de l'alimentation à la reproduction, qui permettait de comprendre le monde minuscule des insectes. C'était l'insecte vivant qu'il convenait d'étudier, non l'insecte mort et classifié ! Fabre a donc contribué à l'évolution scientifique... et nos amis du muséum du Havre pratiquent eux aussi son enseignement, tous les jours !
Nénamoins, il s'agit pourtant toujours, du "cabinet" au "muséum", de curiosité : les séances de 19 heures des "Curieux Mardis" du Havre sont donc bien nommées, et le public de notre film a encore démontré sa soif de comprendre : les questions ont été si nombreuses que, ma parole, le débat, après la projection, aurait pu durer encore bien après vingt et une heures !
Nous avons quitté les animaux accrochés aux parois de la salle : pour eux, la question est close et l'histoire est finie, ils restent simplement des témoins de la curiosité humaine. Mais nous espérons bien que la cause des abeilles, elle, n'est pas encore définitivement jugée : notre petit film fait partie de toutes les plaidoiries consacrées à sa défense !
Merci donc, encore, à l'équipe si sympathique du Muséum... et rendez-vous à la prochaine projection du documentaire, au festival "Caméras des Champs".
Jeudi 18 avril 2019
Le printemps, les jardiniers et l'abeille à Beaubec-la-Rosière
Vendredi 5 avril 2019
En pays de connaissances...
Gros succès, hier, de la soirée-débat organisée autour du documentaire co-produit par Beaubec Productions et le Syndicat Apicole de Haute-Normandie, au cinéma de Neufchâtel-en-Bray, le Normandy. Si l'on essaie d'analyser cette réussite, plusieurs facteurs ont joué : certes, le bouche-à-oreille nous est favorable, et l'interview de Jean-Yves FERRET, le matin même, sur la radio France Bleu Normandie a visiblement porté ses fruits. La toute récente ouverture du rucher-école de Neufchâtel, la présence de nos amis apiculteurs qui ont pu fournir des réponses précises et des pistes d'action aux questions du public (comme à chaque débat, le terrible frelon asiatique soulève beaucoup d'inquiétudes et d'interrogations...) expliquent également, en partie, l'attention du public.
Mais cependant : le film a déjà "tourné" sur le pays de Bray, et nombre de nos amis écologistes ont même fait le déplacement jusqu'à l'Omnia de Rouen, en décembre : on aurait donc pu craindre un essoufflement de l'audience ! C'est donc aussi, peut-être, parce que nous étions, à Neufchâtel, en "pays de connaissances" qu'on a pu constater l'affluence du public. La grande majorité des spectateurs ont en effet vu les deux précédents documentaires de Beaubec Productions, savent que notre travail s'appuie sur notre identité, celle du pays de Bray, et sont prêts à échanger les idées et les questions...
S'ils se reconnaissent dans nos images, s'ils s'intéressent à nos thématiques, (comme par exemple l’instauration d’un Parc Naturel Régional, évoquée hier par le Maire de Neufchâtel), c'est donc, pour nous, la récompense de notre travail. Car si nous témoignons de la vie en Bray, nous cherchons aussi à faire évoluer dans le bon sens notre environnement. Et chacun des 150 (!) spectateurs d'hier au soir est ainsi un "relais" dans notre combat pour préserver "notre" petit coin de France. Mais nous pouvons servir également à d'autres régions, qui connaissent les mêmes problèmes ! Ainsi, au même moment où nous débattions en pays brayon, le film passait au cinéma LE TRIANON de Sceaux, en Ile-de-France. C'est bien la preuve que nous sommes tous concernés !
Vendredi 29 mars 2019
Une soirée-rencontre au Sirius
Il faut bien l’avouer, une légère déception nous attendait au cinéma LE SIRIUS, hier au soir au Havre : seuls une cinquantaine de sièges (sur les 240 que compte la salle) étaient occupés. Et ce, malgré tous les réels efforts de communication du cinéma… Notre film louperait-il son objectif ? Serait-il insipide, et ne déboucherait-il sur aucune possibilité de débat ?
Et bien, il semble cependant, vu les réactions unanimes du public, qu’il n’en soit rien. Les spectateurs prennent le temps de venir nous dire combien ils trouvent de qualités à notre documentaire, et pendant le débat, les questions, aussi bien sur la technique apicole que sur l’urgence à repenser les rapports entre humains et nature, sont nombreuses, précises, intéressantes et intéressées. Rémi Candelier du Syndicat avait bien fait de se faire accompagner par Jean-Jacques Ancel, responsable du rûcher-école de La Cerlangue. Ils ont pu, à eux deux, répondre aux questions pointues des spectateurs…
Et l’autre point positif, surtout à nos yeux à nous, à Beaubec Productions, a été la rencontre avec l’équipe du Sirius, et surtout celle de Christelle : quel bonheur d’avoir une « spectatrice » de son calibre, qui discerne dans nos images les cadrages de Jean-Yves et en apprécie la structure narrative ! Certes, ses remarques nous allaient droit au cœur, d’autant que sa compétence et sa position, au Sirius, lui permettent d’avoir un avis autorisé, et qui nous faisait du bien, tout autant que la qualité technique de la projection, le confort de la salle et l’attention du public : conditions idéales de projection !
C’est une vraie rencontre que nous avons faite là. Christelle nous a raconté l’histoire étonnante de ce petit cinéma de quartier « mal famé », devenu une salle à la modernité et à la chaleur perceptibles immédiatement, et a évoqué le travail culturel qui est accompli là. Songez que la programmation « hors circuit commercial », les films comme le nôtre quoi, est ici hebdomadaire : tous les jeudis soir, précisément. En l’écoutant, c’est d’ailleurs à tous les autres organisateurs que nous pensions, tous ceux qui, en France, et si souvent bénévolement, se démènent, se décarcassent, pour offrir à tous les publics des soirées comme celle d’hier…
Notre relative déception s’est donc changée, au cours de la soirée, en vraie satisfaction. Car quand on songe que nous faisons tout cela dans le silence le plus complet des médias (à part nos amis de web d’Agri-Culture), que pas un seul papier, ni dans Paris-Normandie ni dans la Dépêche du pays de Bray, n’a même rendu compte de la dizaine de projections qui se sont déjà tenues, que nous ne semblons éveiller ni soutien ni même la moindre curiosité journalistique, on se dit qu’heureusement il reste, au Havre comme dans tant d’endroits en France, des Christelle pour porter le flambeau du documentaire, miroir de notre société…
Qu’elle en soit donc chaleureusement remerciée.
Dimanche 24 mars 2019
Essaimage...
Nos abeilles sont nées en Normandie, dans le Pays de Bray... Mais elles essaiment désormais un peu partout ! Ainsi, outre les projections locales de Gournay-en-Bray, Forges-les-Eaux et bientôt Le Havre, Neufchâtel-en-Bray, Beaubec-la-Rosière ou encore Envermeu et Dieppe, "Demain, l'abeille : la dette humaine" est projeté un peu partout en France, grâce à des bénévoles et des passionnés : nous les remercions bien évidemment !
Après Usson-en-Forez dans la Loire le 9 mars, Genouilly en Saône-et-Loire le 22 mars dans le cadre de la semaine sans pesticides, ce seront les communes de Sceaux dans les Hauts-de-Seine, Pont d'Ouilly dans le Calvados, Ville-sur-Yron au festival Caméra des champs, et trois communes de Mayenne, qui accueilleront notre documentaire et organiseront des débats, souvent en présence d'apiculteurs locaux. Nous irons parfois nous-mêmes animer les soirées...
Mercredi 20 mars 2019
Partageons les bonnes nouvelles !
Voici ce qui vient de nous arriver sur le mail de Beaubec Productions (extrait) :
"J’ai le plaisir de vous annoncer que votre documentaire «Demain l’abeille : la dette humaine » a été sélectionné dans le cadre du festival « Caméras des champs » qui se tiendra du 17 au 19 mai 2019 à Ville-sur-Yron (Meurthe et Moselle) (...) "
Nous sommes contents, bien sûr, de voir notre film sélectionné, car, même si nous repartons bredouilles de Ville-sur-Yron (la concurrence est rude !!!) , l'inscription peut nous ouvrir des portes qui étaient jusque là fermées : la sélection dans ce genre de festival est en effet nécessaire pour pouvoir solliciter un certain type d'aides financières du CNC.
Et puis c'est une occasion formidable pour rencontrer d'autres documentaristes qui, tout comme nous, utilisent le cinéma pour alimenter les débats sur notre monde contemporain... Cela risque d'être passionnant !!!
Et enfin, cela nous donne l'agréable impression de rejoindre, même timidement, la "cour des grands"...
Nous vous tiendrons au courant, bien sûr !
Mercredi 27 février 2019
Beaubec Productions sème des graines, peut-être ?
Le mois de février n'est pas encore le moment des semis, même si la météo est exceptionnelle (et un peu inquiétante...), mais nous à Beaubec Productions, nous avons le sentiment de participer cependant à une "germination".
Ainsi, la soirée "privée" d'hier à l'espace de Forges-les-Eaux et sous l'égide du Crédit Agricole, qui tenait son assemblée générale, a eu lieu devant une salle pleine, et fort attentive. Et si l'on en croit les retours des spectateurs, notre documentaire a fortement éveillé l'intérêt.
Le côté "soft" du film, non "agressif" a particulièrement été souligné comme étant vraiment positif. Et il nous a semblé que le milieu agricole commençait réellement à bouger, ou au moins à se poser les (bonnes) questions. Même en l'absence de débat contradictoire, la situation de l'abeille se révèle être un tel signal d'alarme que le film répond à une attente, visiblement, et permet au moins d'avancer.
Notre implantation locale porte donc ses fruits, enfin nous l'espérons : car plus que de "prêcher les convaincus", c'est bien l'ensemble d'une filière et ses pratiques qu'il convient de réformer.
Et tous les petits pas comptent !
Mercredi 23 janvier 2019
Une soirée aux Ecrans
Nous étions un peu inquiets, en nous rendant hier au soir à Gournay en Bray, au cinéma Les Ecrans, où notre documentaire "Demain l'abeille : la dette humaine", était programmé. La seconde et la troisième averse de neige n'avaient pas incité le public à affronter les déplacements, et dès 18h 30, l'hypothèse d'une annulation, et l'annonce de défections (comme celle des 40 jeunes du lycée agricole de Brémontier-Merval, qui devaient participer à la soirée) , étaient avancées...
Mais cependant, le public a bien été au rendez-vous, puisque 70 personnes ont affronté les éléments, ce qui, d'après l'équipe de bénévoles du cinéma, est plus que positif.
Le débat qui a suivi la projection a confirmé cette impression : en présence de Patrick Périmony, le Président du Syndicat Apicole de Haute-Normandie, les questions relevant de la lutte contre le frelon asiatique ou le varroa mais aussi des thématiques plus larges, comme l'évolution du monde agricole, ont été débattues devant un public attentif et participatif, qui comprenait des agriculteurs ouverts au dialogue.
La soirée a donc satisfait nos espérances et augure bien de l'avenir du film. Espérons que la prochaine projection (en février, à Forges-les-Eaux, sous l'égide du Crédit Agricole qui gèrera les invitations) bénéficiera de conditions météo plus clémentes et gageons que les débats y seront tout aussi intéressants !
Samedi 8 décembre 2018
Projection à l'OMNIA du 7/12/18
La projection d’hier au soir à l’OMNIA a été, à notre sens, un succès, dont il faut avant tout remercier nos partenaires rouennais, au premier rang desquels Marie ATINAULT, qui a non seulement obtenu la jouissance de la salle contre un tarif d'entrée solidaire, mais aussi a organisé la soirée en rassemblant différentes associations brayonnes (ABD, ARBRE, Plantes et Fruits brayons, I.Cart, etc.) et rouennaises (Biocoop du Rouennais, les Coquelicots, le réseau des AMAP, FNE), et en prenant en charge toute la logistique.
Malheureusement, le contexte de la projection n’a pas permis le déroulement prévu par Marie. Ainsi, le mouvement des Coquelicotsqui lutte contre les pesticides, voulait organiser un rassemblement devant la Mairie de Rouen, avec distribution de soupe bio via les AMAP, deux heures avant la projection ; mais la météo, ainsi que le contexte social, ont amené la préfecture à conseiller le report de ces manifestations. La tempête n’aurait d’ailleurs pas permis le montage des barnums : la manifestation a été annulée.
Malgré tout, nous nous sommes pourtant retrouvés à quelques uns des partenaires de la soirée pour une conférence de presse et un échange une heure avant la projection. Seul un journaliste avait fait le déplacement, mais la discussion valait à elle seule le déplacement, à notre sens. Christophe et Sandrine étaient présents pour le Syndicat à cette conférence, le journaliste en fera état sur le site internet « agri-culture».
Le cinéma l’OMNIA avait réservé sa « grande salle » de 220 places , afin d’éviter de renouveler le refus d’entrée qui s’était produit lors de la projection du dernier documentaire de Beaubec Productions (« Des racines et des haies » n’avait pas pu être vu par une quinzaine de personnes, qui venaient parfois de loin…) : la précaution s’est avérée justifiée, car il y eu 180 personnes dans la salle, soit une « grande salle » sinon comble du moins bien garnie, ce qui, compte tenu des éléments factuels (très mauvaise météo, annulation des manifestations des partenaires rouennais, absence de relais de communication autour du film, silence de la presse locale), est vraiment positif !
Le directeur de la programmation de l’OMNIA nous a d’ailleurs confirmé que ce chiffre de fréquentation était une réussite, pour un film hors circuits professionnels comme le nôtre. Il s’en était d’ailleurs douté au nombre d’appels téléphoniques de réservation reçus en début de semaine… Pour lui, la soirée est « gagnante » (puisque l’OMNIA conserve les droits d’entrée fixés à 5 € la place) à partir de 160 spectateurs : il était donc particulièrement satisfait.
Quant au « taux de retour », (pourcentage de DVD vendus par rapport au nombre de spectateurs dans la salle, on estime qu’un taux de retour de 10 % est une moyenne haute), il est de … 17 %, soit 29 DVD vendus à 14€, ce qui est « plus que bien » !
La projection a également tenu ses promesses, car le film, quand il est projeté dans une salle comme l’OMNIA c’est-à-dire sur écran géant, avec un son impeccable et de bonnes conditions d’accueil du public, prend une ampleur particulière, à laquelle nous sommes, à Beaubec Productions, évidemment particulièrement sensibles…
Le débat arbitré par Michel LEROND, devant une salle de « convaincus d’avance » de l’urgence à s’occuper de la situation des abeilles et de l’environnement rural, n’a pas été « contradictoire ». Mais de nombreuses questions techniques sur le syndicat, les formations des ruchers-écoles, etc ., ont été posées à Christophe et Sandrine, ce qui nous amène à penser que la présence d’un membre du SAHN est, sinon obligatoire, du moins plus que bienvenue à chaque projection…
Le livre d’or proposé à la sortie porte la marque de la satisfaction et de l’intérêt du public : le côté « pédagogique » du film y est souvent souligné. Oralement, il nous a été aussi confirmé que le côté « non agressif » du film, notamment vis-à-vis des agriculteurs, était apprécié. Vous pouvez le consulter ici.
La soirée est donc pour nous un motif réel de satisfaction et un encouragement à poursuivre nos efforts en vue de la diffusion du film via des soirées-débat. Le prochain comité de pilotage qui vous sera proposé pourrait utilement élaborer une stratégie commune autour du planning à venir, notamment pour la communication autour du film qui à notre sens est un des points faibles de notre organisation.
En tout cas, merci encore au SAHN en tout premier lieu, pour sa confiance, bien sûr, mais aussi pour tous ceux qui ont vécu l’aventure et sont encore prêts à la partager avec nous !
L’équipe de BEAUBEC PRODUCTIONS et affiliés
Jean-Yves, Marie, Wesley…
Mercredi 17 octobre 2018
Premier bilan
Tout premier bilan du Congrès de Rouen : près de 800 personnes ont vu le film. Certaines par intérêt, la majorité par hasard, ou bien attirées par la gratuité, ou même la possibilité de... s'asseoir !!!
L'immense majorité a bien aimé le film. Avec des nuances, cependant : les (très rares, 3 personnes en fait !) critiques négatives ont concerné la "mollesse" du film (pas d'index accusateur, d'appel aux armes ou aux échafauds, c'est vrai !), et certains spectateurs, peu au fait du cinéma, ont surtout été... indifférents. Ceux-là laissaient tomber "oui... Il n'est pas mal, le reportage" ( "reportage" !!!), mais comment leur en vouloir, quand on pense au déluge quotidien d'images télévisuelles qui se déverse sur leurs têtes ?
Par contre, beaucoup de critiques positives ont souligné la "pédagogie" du film, ce qui est bien réconfortant. Et plein de contacts ont été pris, car moult professeurs ou animateurs de ruchers-école, de médiathèques aussi, vont s'emparer du film...
Mais bien sûr, nous avons regretté de ne pas avoir eu le temps d'engager les débats, vers lesquels doit "ouvrir" le film. Sauf à la dernière séance du dimanche soir : un jeune agriculteur, soulignant son soulagement de ne pas voir sa profession vilipendée, du coup, s'est autorisé à prendre la parole et a enclenché une discussion dense, soutenue et passionnante. Ca aussi c'est une sacrée récompense, et une réponse aux critiques : car c'est notre "modération" qui permet de délier les langues, nom de dlà, et nous avons donc parfaitement eu raison ! Ce qui nous également beaucoup touché, c'est que tous ceux qui se sont investis dans le film sont venus le voir.
Nous ne savons pas encore le chiffre des ventes du DVD, mais nous, à Beaubec Productions, sommes sans inquiétude particulière : car nous avons fait de notre mieux et n'aurions pu en faire plus, donc notre conscience est pure et nos fronts, sereins ! Ceci, grâce surtout aux bénévoles du Syndicat : une organisation plus que solide, (ah là là, bravo Sandrine !) des gens souriants et disponibles, et surtout, surtout, les bénévoles qui ont été affectés plus spécialement au stand consacré au film se sont investis plus que nous ne l'aurions imaginé. Charlotte, Patricia, Armelle, Stéphanie, Catherine, Aude, Emilie (nous en oublions), Christophe, sur tous les fronts, Patrick infatigable Président-VRP, Rémi le trésorier-adjoint, Michel, Donatien qui passait par là et a été "embauché", tous et toutes ont fait bien plus que "donner un coup de main" : ils et elles ont trotté partout, distribué les flyers à tout va, "vendu" le film avec conviction, et paré à tout : ça nous a réchauffé le coeur, et ça a été vraiment efficace !
(bon, bien sûr, on aurait peut-être pu éviter le plastique omniprésent dans les plateaux-repas des bénévoles, mais "nobody's perfect", pas vrai ? )
Même s'il reste un sacré paquet de DVD à vendre, l'essentiel n'est pas là : nous avons hâte de pouvoir débattre à l'issue des projections... C'est plus important que les sous. (mais bon, c'est important aussi les sous, hein !)
RENDEZ VOUS DONC A L'OMNIA DE ROUEN LE VENDREDI 7 DECEMBRE !
Mercredi 17 octobre 2018
Comme un léger trouble...
Il est certain que nous sommes un peu désorientés : il n'y aura pas, à véritablement parler, de "première projection" de notre documentaire.
C'est la circonstance du Congrès Apicole qui nous impose cette mesure, car le film, qui passe salle Victor Hugo au Parc Expo de Rouen, ne sera ni plus ni moins mis à l'honneur que les nombreuses (et sans aucun doute, excellentes et passionnantes) conférences qui seront proposées au public.
Bien sûr, nous n'avons pas à nous plaindre. Le Congrès est une manifestation considérable, on y attend plusieurs milliers de personnes... Alors, même "noyé dans la masse", notre documentaire sera cependant vu... (par 600 personnes, puisqu'il passe 6 fois dans une salle de 100 personnes, ce qui est loin d'être négligeable et a été convenu grâce à nos amis du S.A.H.N., nous ne l'oublions pas.)
Mais...
(car il y a un "mais", bien sûr).
Nos deux premiers films, qui visaient un public beaucoup plus "local" et avaient une portée modeste, ont cependant été visionnés dans des salles de cinéma où le public se déplaçait spécialement pour eux. Cela nous permettait, d'une part, de pouvoir inviter tous ceux qui nous ont suffisamment fait confiance pour nous autoriser à travailler avec leurs images, leurs mots, leur temps et leurs énergies. Et d'autre part, à rassembler aussi tous ceux, famille, amis, techniciens, qui avaient oeuvré ensemble pour les films.
Et enfin, cela nous permettait, à nous, de rencontrer "notre "public. De voir qui notre travail intéressait...
Nous sommes privés de tout cela. Aucun intervenant du film ne recevra le moindre carton d'invitation (!!!). Et comment juger du public, puisque nous ne pourrons différencier ceux qui, en visitant le Congrès, entreront "par hasard" salle Victor Hugo, de ceux qui auront été suffisamment intéressés pour venir "exprès" visionner notre travail ?
Oh, il nous faut bien sûr remercier ceux qui, à l'occasion de la promotion du Congrès, auront parlé de notre documentaire aux différents médias ; et nous avons bien conscience que notre "fil rouge", Christophe, se démène comme un beau diable : qu'il en soit infiniment remercié. Nous n'avons pas non plus, enfin nous sommes au moins sincères en le disant, d'orgueil "mal placé", ou un besoin exagéré de "reconnaissance". C'est juste que nous n'avons plus nos repères.
Comment juger, dans ces conditions, de l'intérêt de ce que nous proposons ?
Comme ce n'était pas un simple travail "de commande", (comme un prestataire de service peut en fournir à un patron, en échange d'une facture établie d'après des tarifs professionnels) , mais que c'était un partenariat, entre militantisme, bénévolat et passion, une sorte d'aventure à partager par deux entités, association et syndicat, tous bénévoles, nous voilà donc, non seulement un peu désorientés, mais... Troublés, dirons-nous.
Heureusement, nous pourrons sans doute nous "rattraper" lors de la séance à l'Omnia de Rouen, programmée en décembre, et qui pourra sans doute servir à inviter tous ceux qui nous ont donné leurs images, leurs énergies et leurs talents... Et à avoir les retours et les opinons que nous attendons...
Au moins nous l'espérons. En attendant, wait and see !